L’Histoire D’ABC
L’Association Burkina Canada a été fondée en 2006, dans une cour de la ville de Léo, dans la province de la Sissili au Burkina Faso. À l’époque, Marlène Elias faisait sa recherche de doctorat au Burkina Faso avec son mari Reid Cooper. Le couple a constaté que les conditions de vie du peuple burkinabè étaient très difficiles pour la majorité de la population et qu’elles pouvaient être améliorées avec un peu d’aide de l’extérieur.
Le Burkina Faso est en effet un pays pauvre avec de faibles ressources, une pénurie d’eau et peu de possibilités d’emploi. La majorité des adolescents manquent d’espoir pour un meilleur avenir. Toutefois, en dépit de ces dures conditions de vie, le peuple burkinabè est chaleureux et généreux. Les burkinabè sourient et rient même face à de conditions de vie très difficiles et partagent le peu qu’ils ont avec leurs voisins et leur communauté. Le défi est grand. Le pays a un besoin urgent de renforcer l’accès de la population aux médicaments, aux soins hospitaliers, à l’eau potable, aux matériaux scolaires, à l’éducation, aux égouts et à d’autres services de base que nous prenons pour acquis au Canada.
Le taux de mortalité infantile au Burkina Faso est parmi les plus élevés au monde. En effet, presque toutes les mères ayant participé à la recherche de Marlène avaient perdu au moins un enfant. De plus, plusieurs enfants burkinabè perdent leurs parents au SIDA ou à d’autres maladies. Ils sont alors confiés à leur famille élargie, où en tant que bouche supplémentaire à nourrir, ils sont souvent défavorisés. Cela a inspiré Marlène et Reid à se mobiliser pour aider ces orphelins qui font partie des plus démunis de la société.
De paire avec deux activistes communautaires, Abou Dradin Tagnan et Azizou Yago, Marlène et Reid ont démarré un projet visant à faciliter l’accès à l’éducation aux jeunes filles et garçons défavorisés de la ville de Léo. Ils ont ciblé l’éducation comme plate-forme car elle représente l’avenir de ces enfants et de la société en général. L’analphabétisme est le corollaire de la pauvreté et de la faim car il freine les possibilités d’emploi et limite les chances d’amélioration des moyens d’existence de la population. Le manque d’éducation menace la productivité, la santé et l’épanouissement personnel.
De retour au Canada, Marlène et Reid se sont alors acharnés à créer la structure juridique de l’Association Burkina Canada (ABC). Ils ont sollicité l’adhésion de membres détenant les compétences nécessaires pour administrer l’organisme de bienfaisance et démontrant un dévouement pour la cause qu’ils poursuivaient. Cinq bénévoles ont répondu à l’appel. Ils constituent la branche canadienne du Conseil d’administration d’ABC. Grâce à leur travail assidu, ABC a été incorporé en juin 2007 et a reçu son statut d’organisme de bienfaisance du gouvernement fédéral en janvier 2008.
Lors de sa première année d’opération (l’année académique de 2008-2009), ABC a parrainé 20 orphelins et enfants vulnérables leurs poursuites scolaires. En 2011-2012, ABC assure la scolarité de 30 élèves—15 filles et 15 garçons—que nous appuierons jusqu’à l’obtention de leur diplôme d’études secondaires, tant et aussi longtemps qu’ils maintiennent une bonne performance scolaire. Le programme d’ABC va au-delà de payer les frais de scolarité des élèves, en leur assurant également un bon repas quotidien, ainsi que les vêtements et les fournitures scolaires dont ils ont besoin pour réussir à l’école. Les enfants parrainés sont également encadrés par un organisateur œuvrant sur le terrain, M. Azizou Yago, qui est régulièrement en contact avec eux, leurs enseignants et leurs familles.
Dans les années à venir, ABC souhaite augmenter le nombre d’élèves parrainés par l’organisation. De plus, nous sensibiliserons les canadiens aux défis que confronte le peuple burkinabè en misant sur des échanges culturels entre les étudiants burkinabè et canadiens. En fait, notre programme d’échange culturel a déjà commencé à tisser des liens et à créer des amitiés durables entre étudiants africains et canadiens vivant des réalités bien différentes.